03.07.09 - TPIR/SYNTHESE HEBDOMADAIRE - NEUF CONDAMNES TRANSFERES AU BENIN, UN AVOCAT CONDAMNE

Arusha, 03 juillet 2009 (FH) - Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a annoncé mercredi le transfert au Bénin de neuf condamnés définitifs parmi lesquels l'ancien ministre des Finances, Emmanuel Ndindabahizi, et l'abbé Athanase Seromba. Le transfert a eu lieu le 27 juin en vertu d'un accord entre le Bénin et les Nations unies, selon un communiqué du tribunal.

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Quinze autres prisonniers du TPIR dont l'ex-Premier ministre Jean Kambanda sont actuellement détenus au Mali.

L'accord sur l'exécution des peines a été également signé par le Rwanda, le Swaziland, l'Italie, la France et la Suède. A l'exception de l'Italie qui abritait Georges Ruggiu, ancien présentateur de la tristement célèbre Radio libre des mille collines (RTLM), ces 5 pays n'ont pas encore accueilli de condamnés du TPIR. L'Italo-belge Ruggiu a été remis en liberté en avril dernier.

Jeudi, un avocat rwandais, Léonidas Nshogoza, a été condamné à 10 mois de prison après avoir été reconnu coupable d'outrage au tribunal. Il a cependant été immédiatement remis en liberté car il venait de passer plus d'une année au centre de détention du TPIR.

Selon le jugement, l'avocat rwandais a « sciemment et délibérément défié » l'autorité du tribunal en rencontrant « à maintes reprises », entre mars 2004 et mai 2005, des témoins du procureur qui faisaient l'objet de mesures de protection.

Me Nshogoza s'est rendu coupable de cette infraction alors qu'il travaillait comme enquêteur au sein de l'équipe de défense de l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur, Jean de Dieu Kamuhanda, condamné pour génocide.

La défense du lieutenant Ildephonse Hategekimana s'est poursuivie cette semaine. Mardi, il a cité le major Faustin Ntilikina, des anciennes Forces armées rwandaises (FAR).

L'officier qui a acquis la nationalité française en 2007 a affirmé que le camp militaire de Ngoma (sud) que commandait l'accusé n'avait presque pas d'hommes pendant le génocide. La plupart des éléments étaient partis en renforts au front, selon le major.

ER/GF

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