L'officier, qui commandait le petit camp militaire de Ngoma (sud), comparaît depuis le 16 mars dernier. Poursuivi pour des crimes commis en 1994 dans la ville de Butare et ses environs, il clame son innocence.
Jeudi, le dix-septième témoin à charge a terminé sa déposition qui s'est déroulée pour l'essentiel à huis clos.
Le Camerounais William Egbe, qui conduit le banc du procureur dans cette affaire, a indiqué à l'agence Hirondelle qu'il devait encore citer deux témoins. Un juge de la chambre, le Tanzanien Joseph Masanche, sera lundi à Kigali pour recueillir la déposition de l'un des ces témoins qui ne peut se déplacer au siège du tribunal à Arusha, pour des raisons de santé.
Le dernier sera entendu au début du mois prochain.
La semaine prochaine s'annonce en revanche très chargée. Lundi, le procureur entamera ses réquisitions dans le plus vieux procès du tribunal, celui dans lequel l'ex-ministre de la Famille et de la promotion féminine, Pauline Nyiramasuhuko, seule femme détenue par le TPIR, est jugée avec cinq autres accusés. Après le procureur, ce sont les équipes de défense qui se relayeront pour leurs plaidoiries finales. Cette dernière passe d'armes ira jusqu'à la fin du mois.
En revanche, dans le procès de l'ancien directeur de cabinet au ministère de l'Intérieur, Callixte Kalimanzira, la journée du lundi suffira pour l'audition des tous derniers arguments de l'accusation et de la défense.
Toujours lundi, le procès de trois anciens dirigeants du MRND reprendra avec la suite du défilé des témoins de la défense d'Edouard Karemera, ancien vice-président du parti.
Mercredi, démarrera celui de l'ancien petit commerçant, Yussuf Munyakazi. Ce sera le deuxième procès à s'ouvrir depuis le début de l'année
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