Le procureur soutient que Muvunyi n’avait rien fait pour prévenir ni faire cesser les crimes des hommes sous son commandement.
Désignée par le nom de code AV pour préserver son anonymat, le témoin a déclaré que les deux soldats s’étaient jetés sur elle le 20 avril 1994 à Butare alors qu’elle rentrait à la maison. «Quand j’ai repris connaissance, j’étais tellement faible que je ne pouvais joindre les jambes. Mes habits étaient déchirés et ceux qui m’avaient attaqués étaient partis», a-t-elle témoigné.
Son audition s’est poursuivie à huis clos, à la demande du procureur.
Tharcisse Muvunyi, 52 ans, comparaît depuis le 28 février dernier. Dix- sept témoins ont déjà déposé contre lui.
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