Le procureur avait requis la prison à vie contre lui en février dernier.
« La chambre ordonne la remise en liberté immédiate d'Hormisdas Nsengimana et demande au greffe de prendre toutes les dispositions nécessaires », a déclaré le juge président Erik Mose.
Le magistrat norvégien et ses deux collègues ont conclu que les moyens de preuve présentés par l'accusation n'étaient pas suffisamment crédibles pour prouver au-delà de tout doute raisonnable la culpabilité de l'homme d'église.
Le prêtre catholique était, pendant le génocide de 1994, directeur du Collège Christ-Roi de Nyanza (sud), une des écoles secondaires les plus anciennes et les plus prestigieuses du Rwanda.
Il était accusé d'avoir supervisé les tueries de Tutsis dans son propre collège et dans les environs. L'accusation soutenait en particulier qu'il avait été impliqué dans le meurtre de plusieurs prêtres et femmes tutsis.
« Je suis très heureux ; je remercie Dieu, je remercie mes avocats ainsi que toutes les personnes qui ont contribué à cette victoire de la vérité », a commenté l'abbé, répondant à la presse après l'acquittement.
Il a ajouté qu'il priait pour « l'unité et la réconciliation de la société rwandaise ».
Nsengimana est l'un des quatre prêtres catholiques ayant été mis en accusation par le TPIR.
Athanase Seromba, ancien vicaire de la paroisse de Nyange, dans l'ouest du Rwanda, a vu sa peine augmenter de 15 ans à la prison à vie lors de son procès en appel ; l'ancien aumônier militaire
Emmanuel Rukundo a été condamné à 25 ans de prison en février 2009. Enfin, Wenceslas Munyeshyaka, ancien curé de la paroisse de la Sainte-Famille, à Kigali, doit être jugé à Paris, le TPIR s'étant dessaisi de son dossier au profit de la justice française.
ER/GF
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