Charles Bandora, homme d'affaires à l'époque des faits, est notamment accusé d'avoir participé à l'entraînement des miliciens Interahamwe, dans la région du Bugesera (sud-est) et d'avoir supervisé les massacres pendant le génocide, selon la radio d'Etat.
Bandora, qui poursuivait ses activités commerciales au Malawi, était un membre influent du parti présidentiel, le Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND) dans sa région.
En novembre 2009, le procureur général du Rwanda, Martin Ngoga, avait accusé le Malawi, le Mozambique et la Zambie, trois pays d'Afrique australe, de «ne rien faire » pour arrêter les auteurs présumés du génocide de 1994 vivant sur leur territoire.
«En dépit de nos nombreuses démarches auprès des instances chargées des poursuites judiciaires dans ces pays, rien n'a encore été fait », avait-il déclaré à l'agence Hirondelle. Il avait souligné que ces pays, qui « hébergent beaucoup de génocidaires », n'avaient pas réagi aux actes d'accusation transmis par le parquet général du Rwanda.
M.Ngoga avait déploré « cette inaction des pays africains au moment où les pays occidentaux semblent s'être levés pour mettre fin à l'impunité des génocidaires ».
Les trois pays avaient déjà été épinglés en avril 2009 dans un rapport de l'organisation de défense des droits de l'homme, African rights, basée à Londres.
Perpétré par des extrémistes hutus, le génocide de 1994 au Rwanda a fait, selon l'ONU, près de 800.000 tués, essentiellement parmi les Tutsis.
ER/GF
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