08.02.10 - RWANDA/GENOCIDE - EXPERTISE BRITANNIQUE POUR CONSERVER DES PREUVES DU GENOCIDE

Kigali, 8 février 2010 (FH) - Grâce à l'assistance technique d'experts de l'Université de Cranfield, en Grande Bretagne, le Rwanda entend conserver le plus longtemps possible des corps de victimes du génocide perpétré contre les Tutsis en 1994.

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Seront également conservées des preuves physiques du génocide, telles que les armes utilisées.

« Il n'est pas dans notre culture d'exposer les corps des nôtres (...), mais cette fois-ci, cela s'impose pour pérenniser la mémoire du génocide et imposer le silence aux négationnistes », a déclaré samedi à Kigali le ministre de la Culture, Joseph Habineza.

Le responsable rwandais s'exprimait à l'ouverture d'une « conférence internationale sur la conservation des preuves du génocide ».

Selon une étude menée par des experts de l'Université de Cranfield, pour le compte de la Commission nationale de lutte contre le génocide(CNLG), seulement certains corps pourront être conservés, tandis que d'autres, trop abimés, devront être inhumés.

Grâce à une technologie appropriée, les corps retenus pourraient être conservés plus de 100 ans, selon les spécialistes de l'Université de Cranfield.

Par ailleurs, chaque mémorial du génocide comportera, en plus des autres preuves du génocide, « un mur de la mémoire » avec « les noms et les photos des victimes du génocide » qui y reposent, selon le secrétaire exécutif de la CNLG, Jean de Dieu Mucyo.

Le 31 décembre dernier, Ibuka, la principale organisation de survivants, a inauguré le premier mur de la mémoire construit, à Kigali, grâce l'appui de la Caisse de sécurité sociale du Rwanda.

SRE-ER/GF

© Agence Hirondelle