Jusqu'à sa nomination au ministère, en 1993, Gatete, qui était membre du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), parti présidentiel à l'époque, avait dirigé, pendant une dizaine d'années, sa commune natale Murambi, dans la préfecture de Byumba (nord-est).
Selon le procureur, même si l'accusé n'appartenait plus officiellement à l'administration locale, il continuait pendant le génocide d'exercer son influence sur la police communale, les milices et les gendarmes, non seulement dans la préfecture de Byumba, mais aussi dans celle, voisine, de Kibungo (est).
Le premier témoin de la défense, une femme désignée par le nom de code LA 41, a nié que l'accusé ait ordonné le matin du 7 avril 1994, au bureau du secteur Rwankuba, dans la commune Murambi, de massacrer les Tutsis.
« Je connaissais Gatete ; je ne l'ai pas vu à Rwankuba en avril 1994 », a déclaré le témoin, qui tenait un petit restaurant à 3 minutes de marche du bureau de ce secteur.
« Mais s'il était arrivé le 7 avril (1994) avant 7 heures du matin, vous ne l'auriez pas vu», a fait remarquer Drew White, du bureau du procureur.
LA 41 a répondu par l'affirmative mais en ajoutant que si Gatete était passé, la nouvelle lui aurait été rapportée.
L'ancien haut fonctionnaire a été arrêté le 11 septembre 2002 au Congo-Brazzaville et transféré deux jours plus tard au centre de détention du TPIR à Arusha, en Tanzanie.
Le procès a débuté le 20 octobre 2009 et le procureur a clos son accusation le 16 novembre après avoir cité 22 témoins.
ER/GF
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