12.03.10 - TPIR/SYNTHESE HEBDOMADAIRE - DEBATS EN COURS DANS LES AFFAIRES NGIRABATWARE ET GATETE

Arusha, 12 mars 2010 (FH) -  Deux procès se sont poursuivis cette semaine au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), dont celui de l'ex-ministre du Plan Augustin Ngirabatware, qui approche de la fin de l'accusation.

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Le Tanzanien Wallace Kapaya du bureau du procureur a indiqué jeudi à l'agence Hirondelle qu'il venait de faire comparaître 14 témoins et qu'il lui en restait encore quatre ou cinq à citer.

La plupart des auditions se sont déroulées essentiellement à huis - clos dans le souci de protéger les témoins

Inculpé de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, Ngirabatware qui clame son innocence, est accusé d'avoir incité aux massacres de Tutsis dans sa région natale de Gisenyi (nord) et d'avoir détourné des fonds publics au profit des miliciens Interahamwe, principaux bras armés du génocide.

Ce brillant économiste diplômé de l'Université de Fribourg, en Suisse, est gendre du richissime homme d'affaires en fuite, Félicien Kabuga, accusé au TPIR d'être l'argentier du génocide.

Les débats se poursuivront la semaine prochaine.

Dans une autre salle d'audience, Jean Baptiste Gatete, ancien directeur au ministère de la Famille et de la promotion féminine, a poursuivi sa défense. Sept témoins à décharge ont été entendus cette semaine, dont un ancien agent de l'administration communale, désigné par le nom de code LA 85.

Il a déclaré mercredi que l'accusé ne se trouvait pas à l'église de Kiziguro (est), lorsque cette dernière fut attaquée le 11 avril 1994. Plusieurs Tutsis qui avaient cherché refuge dans cet édifice religieux ont été tués lorsqu'il a été pris d'assaut par des miliciens Interahamwe, des gendarmes et de soldats.

Le procès continue la semaine prochaine, qui sera surtout marquée par les arrêts de la chambre d'appel, jeudi, dans les procès du célèbre chanteur Simon Bikindi et de Siméon Nshamihigo, ancien substitut du procureur, condamnés en première instance dans deux affaires distinctes.

Le 2 décembre 2008, l'artiste a été condamné à 15 ans de prison après avoir été reconnu coupable d'incitation directe et publique à commettre le génocide.

Quant à Nshamihigo, ancien substitut du procureur à Cyangugu (sud-ouest), il a été condamné à la perpétuité le 24 septembre 2008 après avoir été reconnu coupable de génocide, crimes contre l'humanité (meurtre et extermination) et autres actes inhumains.

ER/GF

© Agence Hirondelle