« Nous devons commémorer, mais tout en restant debout (..) La douleur doit nous procurer la force de bâtir l'avenir ; nous en avons les capacités. Ayez toujours cela présent à l'esprit. Bâtir notre avenir, cela ne concerne que nous», a déclaré le chef de l'Etat.
« Il n'y a pas d'autre solution ; nous devons nous aider les uns les autres pour que les responsables de notre douleur ne s'en réjouissent pas », a encouragé le président rwandais.
M.Kagame, qui s'exprimait devant des milliers de personnes au stade national à Kigali, a affirmé qu'à l'origine du génocide des Tutsis « se trouvent de mauvais dirigeants, de mauvais politiques » rwandais.
Mais il a également épinglé la communauté internationale: « La convergence entre une mauvaise politique nationale et une mauvaise politique internationale a conduit à ce que nous commémorons aujourd'hui ».
Face à l'impossibilité pour les Rwandais de changer la politique internationale, Kagame les a exhorté à « changer leur politique nationale », dans son discours retransmis en direct à la radio et à la télévision.
Le président rwandais s'en est par ailleurs vivement pris aux organisations internationales, affirmant que son pays n'avait pas de leçons à recevoir d'elles en matière de respect des droits de l'homme et de démocratie.
Cette cérémonie marque le début de la semaine de deuil national qui se terminera le 13 avril.
Au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), siégeant à Arusha, en Tanzanie, la communauté rwandaise a effectué une marche de la mémoire depuis le stade de la ville jusqu'au siège de la juridiction. Des offices religieux ont également été célébrés en présence de responsables du TPIR et de l'administration tanzanienne.
ER/GF
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