"Je ne serai pas présent pendant les plaidoiries de ma défense parce que nous (l'accusé et son conseil) n'avons pas préparé ma défense ensemble", a notamment écrit l'accusé dans une lettre de protestation lue à la cour par le juge président la Chambre II, Arlette Ramaroson.
A l'ouverture de la session, la Cour avait rejeté une motion présentée par Idelphonse Hategekimana le 19 avril, demandant le retrait de son avocat principal en raison d'une perte de confiance et d'un manque de communication entre les deux hommes.
La cour a estimé que l'accusé n'avait pas démontré l'existence des "circonstances exceptionnelles" requises par la loi pour justifier un tel acte.
"L'accusé ne s'est jamais plaint, au cours de la période antérieure au procès ou pendant le procès, de la conduite et des compétences de son avocat", a déclaré le juge président avant d'inviter Maître Ahlonko Dovi à la barre pour plaider.
La plaidoirie de la défense s'est pour l'essentiel déroulée à huis-clos.
L'accusation a conclu la présentation de sa preuve le 4 mai 2009 après avoir appelé 20 témoins, tandis que la défense a terminé son cas le 7 octobre, après avoir également convoqué à la barre 20 témoins.
Né à Mugina dans l'ancienne préfecture de Gitarama, Idelphonse Hategekimana a plaidé non coupable des cinq chefs d'accusation portés contre lui, dont ceux de génocide et crimes contre l'humanité.
Il fait partie des cinq accusés que le procureur du TPIR Hassan Bubacar Jallow a vainement essayé de transférer au Rwanda pour qu'ils y soient jugés.
Son procès a commencé le 16 mars 2009.
NI/SC/GF
© Agence Hirondelle