Issus des anciennes Forces armées rwandaises (FAR) qui comprenaient l'armée et la gendarmerie, les deux hommes ont affirmé que l'accusé était soupçonné par sa hiérarchie d'être proche de l'ancienne rébellion tutsie du Front patriotique rwandais (FPR), actuellement au pouvoir.
Ils ont cependant indiqué qu'ils ne pouvaient se prononcer sur le comportement du major pendant le génocide parce qu'ils n'étaient pas à Butare au moment des faits qui lui sont reprochés, selon cette radio.
Le procès se poursuit.
Le major Habyarabatuma est notamment accusé d'avoir distribué des armes et ordonné des massacres de Tutsis en différents endroits de la préfecture de Butare.
Alors commandant de l'Ecole des sous-officiers (ESO) de Butare, le général Gatsinzi fut nommé chef d'Etat-major intérimaire de l'armée le 7 avril 1994, un poste dont il fut démis une dizaine de jours plus tard au profit du général Augustin Bizimungu, en procès au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).
Ministre de la Défense jusqu'au mois dernier, il détient actuellement le tout nouveau portefeuille des Réfugiés et des catastrophes.
Rwarakabije, pour sa part, travaillait à l'Etat-major de la gendarmerie pendant le génocide.
A la défaite des FAR en juillet 1994, il s'était réfugié dans l'ex-Zaïre, où il fut commandant des rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qu'il déserta en 2003 pour rejoindre la nouvelle armée rwandaise.
Il est actuellement membre de la Commission nationale de démobilisation et de réintégration.
SRE-ER/GF
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