Le témoignage de Bagosora a été demandé par Joseph Nzirorera, ancien secrétaire général du MRND.
Devant les juges, le colonel a indiqué lundi matin qu'il ne pouvait déposer en l'absence de son avocat, Raphaël Constant, qui n'était pas encore arrivé à Arusha.
La chambre présidée par le juge Dennis Byron a, dans une ordonnance rendue sur le champ, donné à l'avocat français un délai de 4 jours pour expliquer les raisons de son absence.
Cette ordonnance a été envoyée à Me Constant, a précisé à l'agence Hirondelle, Patrick Nimy Mayidika, de l'équipe de défense de Nzirorera.
Faute d'autres témoins, les débats ont été suspendus jusqu'à mardi matin.
Bagosora, qui est le plus célèbre des détenus du TPIR, a été condamné à la prison à vie en décembre 2008 après avoir été reconnu coupable de crimes de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre.
Le colonel, qui attend son procès en appel, a été, en revanche, acquitté du chef d'entente en vue de commettre le génocide alors que le procureur l'avait présenté comme « le cerveau » du génocide.
Nizorera est jugé avec Mathieu Ngirumpatse et Edouard Karemera, respectivement ancien président et ancien vice-président du MRND. Inculpés de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, les trois hommes clament leur innocence.
Poursuivis principalement pour des crimes commis par des membres de leur parti, surtout les jeunes, les accusés nient l'existence de liens de subordination entre eux et les auteurs des ces crimes, fussent-ils membres du MRND.
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