Selon une requête datée du 10 mai et consultée vendredi sur le site internet du TPIR, la nouvelle liste comprend notamment Bernard Habyarimana, fils de l'ex-président assassiné le 6 avril 1994, l'ex-Premier ministre en exil Pierre - Célestin Rwigema et l'opposant en exil Jean-Baptiste Nemeyabahizi.
Me Peter Robinson, l'avocat principal de Nzirorera, explique, dans cette requête, que leur audition est indispensable pour réfuter les allégations portées contre l'accusé par certains témoins à charge.
Dans sa réponse déposée mardi, le représentant du procureur, Don Webster, s'est opposé à la demande de Nzirorera, faisant remarquer que l'ancien dirigeant a déjà largement dépassé les 45 jours d'audience qui lui avaient été alloués par la chambre pour sa défense.
Les juges n'ont pas encore rendu leur décision sur la requête.
Depuis l'ouverture de sa défense, le 18 octobre 2009, l'ex- secrétaire général du MRND a déjà cité 45 témoins, dont plusieurs détenus du TPIR.
Pour étayer les allégations contre Nzirorera et ses deux co- accusés, les anciens président et vice-président du MRND, Mathieu Ngirumpatse et Edouard Karemera, le procureur n'a cité que 29 témoins, soit moins que la moitié du chiffre envisagé par Me Robinson.
Poursuivis pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité, les trois anciens dirigeants du MRND répondant principalement d'exactions commises par des membres de leur parti, en particulier les jeunes.
C'est que le procureur appelle la responsabilité de supérieur hiérarchique.
Les accusés rétorquent que la partie adverse n'a pas prouvé l'existence de liens de subordination entre eux et les auteurs matériels de ces crimes.
ER/GF
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