Jean-Marie-Vianney Mporanzi qui fut élu maire de Rutobwe en 1993 a affirmé que l'ex-ministre n'avait pas présidé de réunions dans cette commune pendant toute la période du génocide.
« Callixte Nzabonimana n'est pas venu tenir de réunions dans la commune », a déclaré M.Mporanzi qui vit en exil dans un pays dont le nom n'a pas été révélé à l'audience.
Il a par ailleurs indiqué qu'il n' y avait jamais eu dans sa commune d'Interahamwe, ces miliciens qui furent le fer de lance du génocide.
Le témoin a enfin réfuté les allégations selon lesquelles il aurait reçu des menaces de Nzabonimana au motif qu'il protégeait les Tutsis.
Mporanzi avait pourtant, dans un premier temps, accepté de témoigner contre l'ancien dignitaire.
Il avait même, selon l'avocat principal de la défense, Vincent Courcelle-Labrousse (France), fait devant un représentant du bureau du procureur, une déclaration à l'origine de certaines lignes de l'acte d'accusation.
Les raisons de cette volte-face devraient être abordées pendant la semaine lors de la suite de l'interrogatoire principal ou au courant du contre-interrogatoire.
Nzabonimana, qui clame son innocence, est inculpé d'entente en vue de commettre le génocide, génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, extermination et assassinats.
Originaire de Gitarama, l'ex-ministre est présenté par le procureur comme le principal instigateur du génocide dans presque toutes les communes de cette préfecture du centre du Rwanda.
ER/GF
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