Le 14 juillet 2009, le colonel Renzaho a été reconnu coupable de génocide, assassinats et encouragement à commettre le viol, ces deux derniers chefs étant retenus contre lui à la fois comme crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
Il a été condamné notamment pour le massacre de plus d'une centaine de Tutsis tués par des miliciens Interahamwe le 17 juin 1994 à l'église de la paroisse Sainte Famille au centre de la capitale. La chambre a conclu qu'il avait joué "un rôle important dans le lancement de l'opération et vers la fin de l'opération".
Il a également été condamné pour avoir ordonné d'ériger des barrages routiers où des Tutsis furent tués et pour avoir distribué des armes ayant servi dans les massacres.
Le colonel Renzaho a été arrêté en République démocratique du Congo (RDC) le 29 septembre 2002. Après la défaite de l'armée rwandaise en juillet 1994, il s'était réfugié avec d'autres officiers dans l'ex-Zaïre, où ils avaient ensuite fondé l'Armée de libération du Rwanda (ALIR) dont il fut l'un des commandants.
L'ALIR deviendra plus tard le mouvement des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), aujourd'hui basé dans l'est de la RDC et considéré par Kigali comme une organisation terroriste.
ER/GF
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