Président de l'Association des avocats de la défense au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), Peter Erlinder a été arrêté le 28 mai à Kigali, où il était depuis quelques jours pour assurer la défense de l'opposante Victoire Ingabire, elle-même poursuivie pour négation du génocide.
« Le gouvernement respecte la décision du tribunal et n'a aucun intérêt à voir pâtir la santé de M. Erlinder », a déclaré la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, dans un communiqué en anglais.
La défense d'Erlinder avait demandé sa remise en liberté sous caution, en arguant de problèmes de santé.
« Il bénéficiera de tout le soutien médical et consulaire nécessaire ainsi que d'un plein accès à son conseil juridique. Sa famille devrait être assurée qu'il est détenu dans des conditions humaines et sûres », poursuit la chef de la diplomatie rwandaise.
Mme Mushikiwabo, qui est également porte-parole du gouvernement, affirme que « la poursuite engagée contre Peter Erlinder n'est pas une tactique politique » mais « un acte de justice ».
« Peut-être que M. Erlinder pensait que sa nationalité, sa stature académique, son profil dans les médias le protégeraient », poursuit la ministre. « Il n'a pas compris que ceux qui nient le génocide - qu'ils soient riches ou puissants - sont considérés par les Rwandais comme de grands criminels qui s'acharnent à déstabiliser notre nation », conclut le communiqué.
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