Au moment de l'interruption des débats, la défense de Mathieu Ngirumpatse, l'ancien président du parti au pouvoir en 1994, interrogeait son huitième témoin.
L'avocate principale de Ngirumpatse, Chantal Hounkpatin, a expliqué à l'Agence Hirondelle qu'elle espérait appeler trois témoins à la barre la semaine prochaine. La présentation de la défense dans cette affaire a commencé le 24 août dernier.
Mathieu Ngirumpatse est jugé conjointement avec l'ancien vice-président du MRND, Edouard Karemera, qui a pour sa part déjà clôt sa défense.
Les deux hommes sont inculpés de sept chefs d'accusation, dont génocide, complicité de génocide, entente en vue de commettre le génocide et crimes contre l'humanité, principalement commis par des membres de leur parti et de son aile jeunesse, la milice Interahamwe.
Le second procès ajourné concerne Grégoire Ndahimana, ancien maire de Kivumu : les débats dans cette affaire ont commencé ce lundi. L'accusation a eu le temps de présenter trois témoins, trois autres devant suivre la semaine prochaine.
L'acte d'accusation estime Ndahimana responsable de génocide, complicité de génocide et extermination en raison de son rôle dans les massacres de Tutsis commis en avril 1994 à la paroisse de Nyange, dans la commune de Kivumu. Plus de 2 000 Tutsis furent tués dans cette église, dont le curé, Athanase Seromba, a déjà été condamné par le TPIR à la prison à vie.
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