17.12.10 - TPIR/SYNTHESE HEBDOMADAIRE - L'ONU DECIDE DE DOTER LE TPIR DES EFFECTIFS NECESSAIRES

Arusha, 17 décembre 2010 (FH) - Le Conseil de sécurité appelle les organes compétents de l'ONU à doter le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) des moyens lui permettant de boucler ses travaux dans les délais.

1 min 29Temps de lecture approximatif

Cette juridiction, actuellement confrontée à l'érosion de son personnel, a jusqu'au 31 décembre 2011 pour terminer ses procès en premier instance.

La résolution 1955, adoptée mardi à l'unanimité, répond aux préoccupations du président du TPIR, le juge Byron, qui avait prévenu que les départs d'employés pouvaient, si rien n'était fait, retarder les jugements.

Le jour même du vote de la résolution, se tenait au siège du tribunal, à Arusha, la dernière audience de l'année 2010. Elle concernait le procès de l'ex-ministre du Plan Augustin Ngirabatware dont le témoignage pour sa propre défense a été reporté au 17 janvier 2011.

Ce gendre de Félicien Kabuga, le plus célèbre des dix accusés encore recherchés par le TPIR, est poursuivi pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité.

Selon le procureur, il est le principal instigateur des massacres de Tutsis dans sa commune natale Nyamyumba, en préfecture de Gisenyi (nord).

L'ex-ministre clame son innocence, en présentant une défense d'alibi pour la plupart des faits qui lui sont reprochés.

Son procès reprendra le même jour que celui de l'ex-maire de Kivumu (ouest) Grégoire Ndahimana qui répond du massacre de Tutsis qui avaient cherché refuge en avril 1994 à l'église catholique de Nyange, dans sa commune.

La première audience de l'année prochaine aura lieu le 10 janvier dans le procès de deux dirigeants de l'ex-parti présidentiel, le Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND). L'ancien président du parti, Mathieu Ngirumpatse, cite encore ses témoins tandis que l'ancien vice- président, Edouard Karemera, a bouclé sa défense.

ER/GF

© Agence Hirondelle