Le député Aymeric Caron veut diffuser un film sur Gaza à l'Assemblée

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Le député Aymeric Caron (apparenté-LFI) travaille à la diffusion à l'Assemblée nationale d'un film sur le "calvaire" subi par les Palestiniens à Gaza, en écho à la projection en novembre d'un film montrant les massacres commis par les commandos du Hamas le 7 octobre en Israël.

L'ancien journaliste a commencé "à faire travailler une équipe de bénévoles sur ce film", et espère qu'il puisse être diffusé "d'ici la fin du mois", a-t-il affirmé mardi à l'AFP, confirmant une information de RMC et du Parisien.

Ces bénévoles sont des "Palestiniens qui sont en France depuis longtemps", et qui "travaillent dans les médias", a dit M. Caron, qui veut avant la diffusion du film en "bétonner les aspects factuels".

"Ca fait six mois que les Palestiniens subissent un calvaire, qu'ils sont victimes d'un crime de guerre, d'un génocide maintenant (ce que conteste vigoureusement Israël, NDLR), et il se trouve que les Français sont extrêmement peu informés. Ce conflit est complètement invisibilisé", a affirmé le député de Paris.

Interrogée sur le sujet mardi matin sur franceinfo, la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet a répondu que les députés étaient "parfaitement libres d'organiser les projections qu'ils souhaitent".

"Je n'ai pas été à ce jour saisie d'une demande de la sorte, mais pour moi, il n'y a pas de refus a priori, ni par rapport au sujet qui est porté, ni par rapport à l'auteur d'une éventuelle demande. Les seules restrictions que je peux apporter concernent ce qui peut toucher à la sécurité du palais Bourbon, à l'ordre public", a-t-elle dit.

Membre du groupe d'études à vocation internationale France-Palestine, M. Caron affirme avoir évoqué son projet avec le président du groupe, Richard Ramos.

"Je suis favorable à la projection du film", a affirmé à l'AFP M. Ramos, tout en suggérant que cela puisse rester une initiative personnelle de M. Caron, et que les membres du groupe "soient à ses côtés".

Un film compilé par les autorités israéliennes à partir d'extraits des caméras et téléphones des assaillants du Hamas et d'images captées par des victimes et des secouristes avait été diffusé le 14 novembre à l'Assemblée, suscitant une forte émotion parmi les députés qui l'avaient visionné. La gauche s'était alors majoritairement opposée à la projection.

"A titre personnel (...) de la même manière que j'étais extrêmement mal à l'aise avec la vidéo des horreurs (du Hamas) il y a quelques mois, je le suis tout autant" face au projet de M. Caron, a réagi mardi le député PS Arthur Delaporte.