Le procureur soutient que le capitaine, poursuivi pour crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, était commandant en second de cette école militaire qui était située dans la ville de Butare (sud).
Selon l'accusation, Nizeyimana a abusé de ce poste de commandement, pour inciter aux massacres des Tutsis et les coordonner.
Le général Emmanuel Habyarimana, en exil en Belgique, a déclaré que l'accusé était un jeune officier comme d'autres, sans attribution particulière, au camp de l'ESO. Il a indiqué le poste de commandant en second de l'ESO était prévu dans les textes mais qu'il n'avait jamais été pourvu.
Ancien ministre de la Défense sous le régime actuel du président Paul Kagame, le général Habyarimana (aucun lien de parenté avec l'ex-président) a ainsi trouvé infondée l'allégation selon laquelle Nizeyimana n'avait pas puni les éléments de l'ESO impliqués dans les massacres.
« Ceux qui n'occupent pas de poste de responsabilité ne peuvent pas punir ou faire exécuter des sanctions disciplinaires contre un soldat ou un officier », a affirmé le général.
Originaire du nord, Nizeyimana qui clame son innocence, est notamment accusé d'avoir ordonné et supervisé les massacres de Tutsis à Butare. Il lui est reproché, en particulier d'avoir fait tuer la reine Rosalie Gicanda, veuve de l'avant- dernier roi du Rwanda, Charles-Léon-Pierre Mutara III Rudahigwa.
Le capitaine a été arrêté le 5 octobre 2009 à Kampala, en Ouganda, et transféré le lendemain au centre de détention du TPIR à Arusha (Tanzanie).
Son procès a démarré le 17 janvier dernier.
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