Bernard Munyagishari, 52 ans, était chef des Interahamwe pour la préfecture de Gisenyi (nord) pendant le génocide des Tutsis en 1994. Son arrestation a été annoncée mercredi par le procureur du TPIR Hassan Bubacar Jallow.
Vendredi en fin de journée, l'homme était encore attendu au centre de détention du TPIR.
La liste des fugitifs comprend encore neuf noms.
Le même mercredi, le TPIR a annoncé, dans un communiqué, que la juge Khalida Rachid Khan venait d'être élue présidente du tribunal, en remplacement de Dennis Byron qui termine un deuxième mandat de deux ans.
La juge Khan, qui était vice-présidente du TPIR depuis mai 2007, est la deuxième femme à être portée à la tête du tribunal après la Sud-africaine, Navanethem Pillay, actuellement Haut commissaire des Nations Unies pour les droits de l'Homme.
Toujours mercredi, le tribunal d'Arusha a annoncé qu'il rendrait son jugement le 24 juin dans son plus vieux procès, celui dans lequel l'ex-ministre de la Famille, Pauline Nyiramasuhuko, la seule femme à avoir été inculpée par cette juridiction, comparaissait avec cinq autres ex-dignitaires.
Le verdict tombera 10 ans après l'ouverture du procès et 16 ans après l'arrestation de certains des accusés.
Par ailleurs, le TPIR recueille depuis le début de la semaine les témoignages contre le fugitif le plus recherché, l'homme d'affaires Félicien Kabuga accusé d'être le principal argentier du génocide. Quatre témoins ont été entendus depuis lundi. Cette procédure spéciale et sans précédent vise à préserver les preuves à charge en vue d'un procès futur si Kabuga est arrêté un jour.
Enfin à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, un témoin de la défense désigné par un nom de code a affirmé que Germain Katanga entretenait de bonnes relations avec les Hema. L'ancien chef de milice est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis en 2003 contre cette tribu de l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
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