Depuis le début de cette procédure spéciale et sans précédent, le 23 mai, le procureur a fait défiler 7 témoins sur un minimum de 44 qu'il entend citer.
Conformément au règlement de procédure et de preuve du TPIR, ces dépositions se déroulent à huis clos. Ce recueil vise à préserver les preuves de l'accusation en vue d'un procès futur si l'homme d'affaires est arrêté un jour.
Agé aujourd'hui de 76 ans, Kabuga est sous le coup de 11 chefs d'accusation de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Le procureur le présente comme le principal argentier du génocide des Tutsis.
Parti de rien pour bâtir la plus grosse fortune de son pays, en son temps, il fut président du Comité du Fonds de défense nationale (FDN) et du Comité d'initiative de la Radio-télévision libre des mille collines (RTLM) qui distillait des appels à la haine ethnique.
Pour le procureur du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, l'homme d'affaires est un accusé de très haut niveau et il est à craindre que le temps n'érode les preuves de sa responsabilité. D'où ce recueil de dépositions spéciales.
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