23.08.11 - CPI/LIBYE - LIBRE, SAIF AL-ISLAM KADHAFI SE JOUE DE LA CPI

La Haye, le 23 août 2011 (FH) - Propagande de la rébellion ? Evasion ? L'apparition de Saïf Al-Islam Kadhafi dans la nuit du 22 au 23 août à Tripoli, souligne un peu plus la confusion qui règne au sein de la rébellion. Au cours d'une conférence de presse à Benghazi, Moustapha Abdeljalil, le chef du Conseil national de transition (CNT), l'organe politique des rebelles, avait affirmé, lundi, que Saïf Al-Islam Kadhafi était « entre de bonnes mains et sous contrôle de nos révolutionnaires ».

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Le procureur de la CPI, qui se base sur les informations fournies par le CNT, avait confirmé, tôt dans la matinée de lundi, l'arrestation de Saïf Al-Islam Kadhafi. Plus tard dans l'après-midi, Luis Moreno Ocampo annonçait, dans un communiqué, que de futures discussions auraient lieu avec le CNT « pour définir la façon précise d'avancer, y compris d'appréhender et de livrer à la Cour les trois individus » recherchés.

Poursuivi pour crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI), le fils cadet de Mouammar Kadhafi s'est présenté, souriant et triomphant, face à des journalistes, pour démentir les rumeurs de son arrestation. « L'Otan et l'Occident ont une technologie moderne qui perturbe les communications. Ils envoient des faux messages au peuple libyen sur internet et ont stoppé les émissions de la télévision. C'est une guerre médiatique pour semer la terreur et le chaos en Libye », a-t-il affirmé. Quelques heures plus tôt, un autre fils du Guide libyen, Mohammed Kadhafi, est parvenu à prendre la fuite.

Mouammar Kadhafi, son fils, Saïf Al-Islam et le chef des renseignements militaires, Abdullah El-Senoussi, sont poursuivis pour crimes contre l'humanité commis en Libye depuis février 2011. Le 27 juin, la Cour pénale internationale avait émis trois mandats d'arrêt. Ils avaient été notamment transmis à plusieurs ambassades libyennes à l'étranger, dont certaines étaient déjà aux mains des rebelles.

SM/ ER

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