Ces audiences reviendront la semaine prochaine au siège du tribunal à Arusha, en Tanzanie, a confié à l'agence Hirondelle une source proche du dossier, sans toutefois préciser la raison de cette délocalisation temporaire.
Suspendues depuis le 13 juillet, ces auditions dites « dépositions spéciales », visent à préserver les éléments de preuve dans la perspective d'un procès en bonne et due forme si le richissime homme d'affaires était un jour arrêté.
Cette procédure prévue par un amendement du règlement de procédure et de preuve, se déroule depuis le 23 mai à la demande du procureur, qui craint que le temps n'érode les preuves contre celui qu'il considère comme le principal argentier du génocide des Tutsis.
Conformément au règlement, ces auditions se déroulent à huis clos, en présence d'une équipe du procureur et d'un avocat de permanence représentant les intérêts de Kabuga. Ce plaideur tanzanien, Bahame Nyanduga, qui fait ses premières armes au TPIR, ne peut cependant pas prétendre défendre valablement l'accusé dont il n'a reçu aucun mandat.
Parti de rien pour devenir l'homme le plus riche du Rwanda, en son temps, Kabuga qui mènerait des affaires prospères au Kenya, est notamment accusé d'avoir commandé « les machettes du génocide ».
Des auditions du même genre devraient débuter le 10 octobre dans le dossier d'un autre fugitif, le major Protais Mpiranya, ancien commandant de la garde du président Juvénal Habyarimana.
Ces dépositions spéciales sont également attendues dans le cas de l'ex-ministre de la Défense Augustin Bizimana. Comme Kabuga, les deux hommes sont, selon le procureur, de très hauts responsables du génocide.
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