Trois témoins de l'accusation et un témoin de la défense vont être entendus lors de cette session qui devrait durer jusqu'au 8 septembre.
Sous le nom de code BNN07, le premier témoin a évoqué pour la défense les événements survenus dans une école secondaire de l'Ouest du Rwanda au moment du génocide.
Le témoin a nié que Nizeyimana ait ordonné à des soldats de l'école des sous-officiers de Butare (ESO), le 29 avril 1994, d'aller en mission au Groupe Scolaire de Butare pour y tuer des Tutsis : « On m'a dit que le commandant de l'ESO, le lieutenant-colonel Muvunyi, avait monté une mission pour identifier les gens réfugiés au Groupe Scolaire ». Selon le témoin, certaines informations suggéraient que des rebelles du FPR avaient inflitré la zone.
Muvunyi purge actuellement une peine de 15 ans de prison pour incitation à commettre le génocide.
Contre-interrogé par le procureur Kirsten Gray, le témoin a cependant admis qu'environ 50 personnes avaient été identifiées pendant cette mission au Groupe Scolaire, non pas comme rebelles mais comme simples Tutsis, et qu'elles avaient par la suite été emmenées et tuées dans la vallée de la Rwasave.
L'acte d'accusation soutient que Nizeyimana a commandité la mission au Groupe Scolaire le 29 avril 1994, puis a ordonné que l'on tue les Tutsis identifiés.
Les auditions reprendront mercredi avec un témoin de l'accusation qui entend contester l'alibi de la défense selon lequel Nizeyimana ne se trouvait pas à Butare en avril et mai 1994.
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