23.01.12 - CPI/KENYA - KIBAKI DEMANDE DES CONSEILS APRES LA DECISION DE LA CPI

Nairobi, 23 janvier 2012 (FH)  - Le chef de l'Etat kényan Mwai Kibaki a donné ordre lundi au procureur général de former un comité d'étude qui aura pour mission de conseiller le gouvernement sur la marche à suivre après la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de renvoyer en procès quatre personnalités politiques kényanes, dont deux candidats à l'élection présidentielle de 2013.

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"J'ai demandé au procureur général de constituer immédiatement une équipe de conseillers juridiques pour étudier la décision de la CPI et nous conseiller sur la suite à y donner", a déclaré le président. "Pendant que la procédure suivait son cours à la CPI, nous avons mis en place une nouvelle constitution, développé substantiellement les capacités de notre système pénal et accompli de grandes avancées dans la réforme de la justice", a-t-il ajouté.

Le directeur exécutif de la branche kényane de la Commission internationale des juristes, George Kegoro, a pour sa part réclamé que les deux inculpés occupant des postes importants, Uhuru Kenyatta et William Ruto, respectivement vice-premier ministre et député, soient suspendus de leurs fonctions.

Ancien ministre de l'Education, William Ruto a affirmé lundi qu'il continuait à briguer le fauteuil présidentiel lors du scrutin prévu au début de l'année prochaine, malgré son inculpation formelle par la CPI. « Je voudrais confirmer que je reste dans la course. Rendez-vous aux urnes. J'insiste que je suis innocent des charges et je sais qu'un jour la vérité se manifestera et je serai déclaré innocent», a déclaré Ruto, lors d'une conférence de presse à Nairobi, la capitale du Kenya.

Uhuru Kenyatta, fils du premier président du Kenya, Jomo Kenyatta, avait également déclaré la semaine dernière  qu'il resterait candidat au prochain scrutin, quelle que soit la décision de La Haye

Le journaliste  Joshua Sang a également clamé son innocence. « La cour a parlé, je suis totalement en désaccord avec ses conclusions. Je mettrai en œuvre tous les moyens juridiques disponibles pour contester cette décision », a-t-il affirmé.

Les Kényans sont désormais accusés de crimes contre l'humanité pour les violences commises suite à l'élection présidentielle de décembre 2007 et qui avaient fait au moins un millier de morts et des centaines de milliers de déplacés.   

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