14.03.12 - CPI/LUBANGA - LE MONDE ENTIER SALUE LE VERDICT DE CULPABILITE CONTRE THOMAS LUBANGA

Arusha, 14 mars 2012 (FH) - Les Etats-Unis, l'Union européenne (UE) et les Nations Unies ont unanimement salué le verdict prononcé mercredi par la Cour pénale internationale (CPI) contre l'ancien chef de milice congolais Thomas Lubanga, reconnu coupable d'enrôlement d'enfants dans ses troupes.

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L'ancien chef de l'Union des patriotes congolais (UPC) a été jugé coupable d'avoir recruté des enfants de moins de 15 ans dans les rangs des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC) et de les avoir fait participé activement à des hostilités en 2002 et 2003, dans l'est de son pays.  La peine sera prononcée ultérieurement.

« C'est un moment historique et un pas important en vue d'apporter la justice (...) au peuple congolais », a déclaré la porte-parole américaine du Département d'Etat, Victoria Nuland, dont le pays ne reconnaît cependant  pas la compétence  de la juridiction internationale.

« Les Etats-Unis se félicitent de la condamnation », a renchéri Tommy Vietor, porte-parole du Conseil de sécurité national américain, rattaché à la Maison Blanche. « Cette décision illustre le fait que la communauté internationale est unie pour faire cesser l'exploitation répugnante des enfants soldats », a estimé le responsable américain.

Abondant dans le même sens,  la chef de la diplomatie europénne a vu dans le jugement « une étape décisive pour la justice internationale ». « Ce jugement résonne bien au-delà des frontières de la République démocratique du Congo, puisque le procès de M. Lubanga a mis en lumière le sort des enfants soldats et le fait que recruter et recourir à des enfants de moins de 15 ans au combat est un crime de guerre », a déclaré Catherine Ashton.

Aux Nations unies, le secrétaire général Ban Ki-moon a qualifié la CPI de « pierre angulaire du système judiciaire international » et souligné « l'importance de sanctionner les responsables de génocide, de crimes contre l'humanité et crimes de guerre ».

Le gouvernement congolais,  critiqué pour son refus de remettre à la CPI le général Bosco Ntaganda, un complice présumé de Lubanga, a pour sa part plaidé en faveur d'une « sanction exemplaire, dissuasive » contre Lubanga lorsque viendra le moment de la peine.

L'ancien chef de milice, 51 ans, avait été transféré à La Haye en 2006 où son procès, ouvert le 26 janvier 2009, s'est achevé le 26 août 2011.

ER/GF

© Agence Hirondelle