La guérilla colombienne de l'ELN a libéré lundi 22 otages dont trois enfants, principalement des civils, retenus dans la région de Catatumbo (nord-est) où elle avait lancé mi-janvier un assaut contre une guérilla rivale, a indiqué le Défenseur des droits sur X.
Les otages ont été remis à des représentants des Nations Unies et de l'Eglise catholique, selon cette source.
Ils avaient été enlevés dans cette région montagneuse isolée frontalière du Venezuela, productrice de coca, ingrédient principal de la cocaïne dont la Colombie est le premier exportateur mondial.
L'Armée de libération nationale (ELN) avait pris pour cible des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), un groupe armé rival non signataire de l'accord de paix en 2016, ainsi que des civils, dont 55.000 ont été déplacés. Quelque 70 personnes ont été tuées.
Fondée en 1964, inspirée par le révolutionnaire Ernesto "Che" Guevara (1928-1967), la révolution cubaine et la théologie de la libération, la guérilla de l'ELN, dont les effectifs sont estimés à environ 5.800 combattants, est présente en différents points du territoire colombien.
Face à cette offensive, le président Gustavo Petro a évoqué des "crimes de guerre" et suspendu les négociations de paix qui avaient repris en 2024. Depuis son élection en 2022, M. Petro, premier président de gauche du pays, mène une politique de "paix totale", selon ses termes, avec les différents groupes armés qui opèrent dans le pays.