12.06.12 - CPI/KENYATTA – FRANCIS MUTHAURA VEUT UN PROCES DES SEPTEMBRE

La Haye, 12 juin 2012 (FH) – Ancien diplomate et ancien directeur de Cabinet de la présidence du Kenya, Francis Muthaura a demandé que le procès au cours duquel il devra répondre de crimes contre l’humanité commis suite à l’élection présidentielle de décembre 2007, démarre dès septembre.

1 min 25Temps de lecture approximatif

 «Nous voulons un procès le plus tôt possible» a déclaré son avocat, Karim Khan, au cours d’une audience de procédure. «Monsieur Muthaura a 65 ans et a dû démissionner de ses fonctions publiques, et il voudrait retirer la tâche qui noircit sa réputation», a-t-il ajouté.

Le procureur demande du temps pour divulguer les pièces de son dossier et protéger les témoins, et propose aux juges de planifier l’ouverture du procès en 2013. Hier, William Ruto et Joshua Sang, comme le procureur, ont aussi demandé aux juges d’ouvrir le procès après l’élection présidentielle du 4 mars 2013, à laquelle William Ruto et Uhuru Kenyatta sont candidats.

La défense d’Uhuru Kenyatta a suggéré à la chambre de conduire le procès après celui intenté contre William Ruto et Joshua Sang. Maître Steven Kay arguant notamment qu’ils sont accusés d’avoir lancé les attaques au Kenya, alors que son client est poursuivi pour avoir organisé la riposte. Pour le procureur, les deux procès doivent se tenir en même temps. Les juges rendront leur décision sur la date du procès d’ici les vacances judiciaires d’été, qui débuteront le 13 juillet.

Maître Karim Khan a aussi demandé aux juges de délivrer une injonction au procureur, pour avoir contacté un témoin de la défense, contrairement à la jurisprudence de la Cour. La chambre a demandé au procureur de stopper tout contact avec les témoins de la défense jusqu’à ce qu’elle délivre une décision définitive sur ce point dans les prochains jours.  

Les quatre responsables kényans, poursuivis par la Cour, comparaissent librement devant elle. Suite à l’audience, le procureur Luis Moreno Ocampo a tenu une rapide conférence de presse pour rappeler aux accusés qu’ils restent sous la menace d’un mandat d’arrêt.

SM/GF