03.07.12 - RWANDA/ONU - LE RWANDA DEMANDE DES MESURES PLUS SERIEUSES POUR L’ARRESTATION DE KABUGA

Arusha, 3 Juillet 2012 (FH) – Le procureur général du Rwanda Martin Ngoga a demandé aux Nations Unies de prendre «des mesures plus sérieuses » si elles disposent de « preuves irréfutables » de la présence, sur le territoire d’un Etat membre, de Félicien Kabuga, le fugitif rwandais le plus recherché par la justice internationale.

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La responsabilité de traquer le richissime homme d’affaires rwandais incombe désormais au Mécanisme des tribunaux pénaux internationaux (MTPI) qui a officiellement démarré ses activités lundi à Arusha, en Tanzanie. Le Mécanisme hérite cette tâche du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) qui garde cependant d’autres fonctions à terminer avant de déposer son bilan fin 2014.

« S’il y a des preuves irréfutables de sa présence sur le sol d’un Etat membre, des mesures plus sérieuses devraient être prises par le Conseil de sécurité », a déclaré Ngoga, dans un entretien avec l’agence de presse Hirondelle.

« Il faut qu’il y ait une nouvelle stratégie, une nouvelle approche, un changement de méthodes, de langage et de tactique », a demandé le procureur général du Rwanda.

Pour lui, le conseil de sécurité des Nations Unies s’est contenté jusqu’à présent, dans ses résolutions concernant Kabuga et deux autres fugitifs de haut niveau, d’ « exhorter » les Etats à mettre la main sur ces accusés.

Ces deux autres fugitifs « de haut niveau », selon les propres termes du procureur du MTPI, Hassan Bubacar Jallow, sont l’ex –ministre de la Défense Augustin Bizimana et le major Protais Mpiranya qui commandait la garde du président Juvénal Habyarimana. Selon des sources au MTPI, Kabuga continuerait à mener des affaires prospères au Kenya, le major Mpiranya bénéficierait de la protection de hauts responsables zimbabwéens tandis que Bizimana se cacherait en République démocratique du Congo (RDC).

Pour Jallow, justice n’aura pas été rendue si ces quatre personnalités ne sont pas arrêtées et jugées.

Neuf autres accusés de « moindre envergure » par rapport aux trois « gros poissons » sont encore en cavale mais leurs dossiers ont été renvoyés vers la justice rwandaise.

ER/GF