Le premier témoin de la défense sera l’officier français Jacques Seara, qui déposera comme expert dans cette affaire. « La quasi-totalité des officiers centrafricains ont été formés à Saint-Cyr », une école militaire française, affirme l’avocat de M. Bemba. Maître Aimé Kilolo indique par ailleurs que l’accusé figure lui aussi sur la liste des témoins.
Le procès de Jean-Pierre Bemba, poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003, s’est ouvert le 22 novembre 2010. Le procureur a convoqué 40 témoins à la barre de la Cour, dont la majorité a été entendue à huis clos. Plusieurs victimes ont notamment raconté les viols et les pillages perpétrés par les soldats du MLC. Le procureur a aussi appelé plusieurs experts et quelques « insiders », des témoins qui émargeaient alors au sein du MLC et ont déposé contre leur ancien chef.
Les soldats de Jean-Pierre Bemba avaient combattu en Centrafrique à la demande de l’ex-président, Ange-Félix Patassé, menacé alors par la rébellion de François Bozizé qui s’était finalement emparé du pouvoir en mars 2003. Le sénateur congolais rejette dès lors toute responsabilité dans les crimes, arguant que ses troupes avaient été placées sous le contrôle de l’armée centrafricaine.
La défense devrait appeler plusieurs officiers, congolais et centrafricains, ainsi que des victimes de crimes commis par les rebelles du colonel Bozizé, au pouvoir en Centrafrique depuis le coup d’Etat de mars 2003.
Jean-Pierre Bemba a été arrêté en Belgique puis transféré à la prison de la CPI en juillet 2008.
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