03.11.12 - CPI/ONU - LA CPI S’INSURGE CONTRE LA NON EXECUTION DE PLUSIEURS MANDATS D’ARRET

Arusha, 3 novembre 2012 (FH) - Le président de la Cour pénale internationale (CPI) s’est insurgé jeudi, devant les Nations Unies, contre la non-exécution de plusieurs mandats d’arrêt, en particulier, ceux qui ont été émis il y a 7 ans contre le rebelle ougandais Joseph Kony et trois autres dirigeants de son mouvement.

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Le juge Sang-Hyun Song, qui présentait un rapport à l’Assemblée générale, a trouvé cette situation « inacceptable » et a dénoncé « un affront » pour les victimes des atrocités commises par le mouvement de Kony, l’Armée de résistance du Seigneur (LRA). Il a appelé les Etats à « coopérer » pour l’arrestation de ces suspects. Après avoir signé leurs crimes en Ouganda et dans le sud du Soudan, des éléments de la LRA sont aujourd’hui actifs en République Centrafricaine. Les Etats Unis ont envoyé un renfort militaire pour appuyer les forces armées ougandaises et centrafricaines engagées dans la traque des hommes de Kony.

Le juge a renouvelé son appel pour l’arrestation des personnes soupçonnées de crimes au Darfour, une région troublée du Soudan. Parmi ces suspects, figure le président Omar El Béchir, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour depuis 2009. Béchir circule librement sur le continent africain où il bénéficie de la solidarité de la plupart de ses pairs, qui considèrent la CPI comme « un tribunal pour les Africains ».

La CPI recherche par ailleurs le général dissident tutsi congolais Bosco Ntaganda et le général hutu rwandais Sylvestre Mudacumura, commandant en chef des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) basées depuis des années en République démocratique du Congo (RDC). Les deux commandants sont poursuivis pour des crimes commis par leurs combattants dans l’est de la RDC.

Outre les situations en Ouganda, au Darfour et en RDC, la cour, qui fête ses dix ans d’existence, est saisie de crimes perpétrés en Centrafrique, en Côte d’Ivoire, au Kenya et en Libye. Un seul jugement a été rendu à ce jour. Il concerne l’ancien chef de milice congolais Thomas Lubanga condamné à 14 ans de prison pour avoir enrôlé dans ses troupes des enfants de moins de 15 ans.

ER/GF