Gaza: une région italienne rompt ses relations avec Israël

Le président de la région italienne d'Emilie-Romagne (centre-nord) a demandé samedi dans un message à tous les dirigeants régionaux d'interrompre "toute forme de relation institutionnelle" avec Israël en raison des "gravissimes violences en cours dans la bande de Gaza".

Rappelant aussi que le Premier ministre israélien est poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) qui a lancé un mandat d'arrêt à son égard, le président Michele de Pascale, du Parti démocrate (PD, centre-gauche), invite donc à cesser tous les rapports avec des représentants du gouvernement israélien sauf s'ils sont "ouvertement et clairement motivés par la volonté d'arrêter le massacre en cours".

"Cette position concerne l'actuel gouvernement israélien et non pas le peuple israélien et encore moins les personnes de religion juive et les communautés juives présentes en Emilie-Romagne", a tenu à souligner M. de Pascale dans son message.

"Notre région a promu avec toutes ses forces la paix entre Israéliens et Palestiniens, elle a condamné sans ambiguïté les organisations terroristes comme le Hamas, le massacre du 7 octobre et a demandé la libération des otages" israéliens détenus par le mouvement islamiste, a rappelé M. de Pascale.

Le président de l'Emilie-Romagne emboîte ainsi le pas au président des Pouilles (sud), Michele Emiliano, qui avait envoyé jeudi une lettre similaire aux dirigeants de sa région demandant d'interrompre les relations avec les représentants du gouvernement israélien.

Rome, fidèle soutien d'Israël depuis le début de conflit, a haussé le ton ces dernières semaines face aux intenses bombardements à Gaza, la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni dénonçant il y a deux semaines une situation humanitaire "de plus en plus dramatique et injustifiable".

Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la guerre dans la bande de Gaza et la situation humanitaire dramatique dans le territoire palestinien, où un blocus de plus de deux mois, partiellement assoupli la semaine dernière, a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d'autres biens de première nécessité.

L'attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 54.321 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

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