01.01.13 - RWANDA /JUSTICE - KAGAME SE FELICITE DES RENVOIS D’AFFAIRES VERS LA JUSTICE RWANDAISE

Arusha, 1er janvier 2013 (FH) – Le président rwandais Paul Kagame s’est félicité, dans ses vœux de Nouvel An, des renvois vers Kigali des dossiers de Rwandais soupçonnés d’avoir joué un rôle dans le génocide des Tutsis de 1994. Dans ce message en langue rwandaise retransmis en direct à la radio et à la télévision, le chef de l’Etat a affirmé que le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et certains pays tiers « reconnaissent aujourd’hui les progrès réalisés » par le système judiciaire rwandais.

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« Ils ont commencé à nous envoyer des suspects de crimes commis au Rwanda », s’est félicité Kagame, dans ce discours sur l’état de la Nation.
 
Après plusieurs atermoiements, le TPIR a renvoyé au Rwanda cette année le pasteur pentecôtiste Jean Uwinkindi tandis que le Canada a extradé l’universitaire Léon Mugesera.
 
« Nous avons réduit les peines et nous voulons que les prisons soient vraiment des centres de rééducation », a poursuivi le chef de l’Etat qui s’exprimait devant les membres du gouvernement, les députés et le corps diplomatique en poste à Kigali.
 
Il a enfin redit son appréciation du travail accompli par les juridictions semi-traditionnelles gacacas (prononcer gatchatcha) qui était chargées de juger la plupart des auteurs présumés du génocide.
 
Inspirées de la tradition rwandaise, ces juridictions ont fermé en juin dernier après avoir jugé plus d’un million de personnes.
 
« Les gacacas ont fait un excellent travail en ce qui concerne la justice réconciliatrice. Elles ont apporté une solution à un problème très délicat. Elles ont prouvé que les Rwandais peuvent eux-mêmes trouver des solutions à leurs problèmes », a –t-il ajouté.
 
Certaines organisations internationales des droits de l’homme affirment que les gacacas violaient souvent les règles d’un procès équitable.
 
Le gouvernement rwandais les avait toujours mises au défi de trouver une autre solution pour vider le lourd contentieux du génocide dans lequel plus de 800.000 personnes, essentiellement d’ethnie tutsie, avaient été tuées, selon l’ONU.
 
ER/GF