8.02.13 - CPI/KENYA - LES QUATRE KENYANS DEVANT LA COUR JEUDI POUR UNE CONFERENCE PREALABLE AU PROCES

Arusha, 08 février 2013 (FH) – Les quatre kényans poursuivis par la Cour pénale internationale (CPI) comparaîtront devant les juges jeudi prochain pour une conférence préalable à leurs deux procès dont l’ouverture doit avoir lieu dans la première quinzaine du mois d’avril, apprend-on de source judiciaire.

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Le bureau du procureur à la CPI poursuit l’actuel vice-Premier ministre kényan, Uhuru Kenyatta, candidat à la présidentielle de mars prochain, le député William Ruto qui brigue également la magistrature suprême, l’ex-directeur de cabinet de la présidence, Francis Muthaura et le journaliste Joshua Sang. Ils sont accusés de crimes contre l’humanité commis au Kenya lors des violences post-électorales de 2007-2008.

Le procès dans lequel Ruto est poursuivi avec Sang, débutera le 10 avril. L’affaire impliquant le vice-Premier ministre et l’ex-directeur de cabinet de la présidence commencera le lendemain, 11 avril.

Selon deux ordonnances de la CPI, une conférence de mise en état aura lieu jeudi prochain dans la matinée dans l’affaire Kenyatta –Muthaura et une autre au cours de l’après-midi dans le deuxième dossier. Les accusés devront être physiquement présents à l’audience ou y participer par voie de vidéoconférence, selon la cour. Kenyatta et Ruto seront donc obligés d’interrompre momentanément leur campagne.

Jusqu’ici, les quatre accusés comparaissent librement. Mais la procureur de la CPI, Fatou Bensouda, qui a assuré que le résultat de l’élection n’affectera nullement le processus judiciaire en cours, a menacé de demander leur arrestation s’ils incitaient à la violence.Ils ont demandé que leur procès puisse se dérouler dans leur pays ou en Tanzanie, voisine, mais les juges n’ont pas encore statué.

En mars 2010, le procureur avait été autorisé à ouvrir une enquête sur les violences commises au Kenya après les élections de 2007. A la demande du procureur, la chambre avait ensuite délivré six citations à comparaître mais seules quatre avaient été confirmées, en janvier 2012. L’ancien ministre de l’Industrie, Henry Kosgey, avait bénéficié d’un non-lieu comme le général Hussein Ali, chef de la Police au moment des faits.

ER/YL