03.05.13 - CPI/SOUDAN - UN REBELLE SOUDANAIS INCULPE PAR LA CPI AURAIT ETE TUE DANS DES COMBATS

Arusha, 03 mai 2013 (FH) – Un chef rebelle soudanais inculpé par la Cour pénale internationale (CPI) pour son rôle présumé dans des crimes au Darfour aurait été tué lors de combats le mois dernier, apprend-on vendredi de source judiciaire.

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Dans une requête disponible sur le site internet de la Cour, les avocats de Saleh Jerbo indiquent disposer d’informations selon lesquelles leur client « est mort dans le Nord du Darfour, au Soudan au cours de l’après-midi du 19 avril 2013 et enterré le même jour ». Selon ces informations, Jerbo « a été tué lors d’une attaque menée contre sa position par une faction du Mouvement Justice et Egalité », un des groupes rebelles sévissant au Darfour. Dans leur requête, Mes Karim Khan et Nicholas Koumjian invitent le procureur et le greffe à utiliser les moyens à leur disposition pour vérifier ces informations.

Interrogé par l’Agence Hirondelle, Fadi El Abdallah, porte –parole de la CPI, a indiqué que la chambre n’avait pas encore pris de décision. Les poursuites ne seront déclarées éteintes que lorsque les juges auront reçu des preuves de la mort de Jerbo, a précisé Abdallah, citant le règlement de la cour.

Jerbo était poursuivi, dans un dossier joint, avec un autre chef rebelle soudanais Abdallah Banda. Les deux hommes avaient jusqu’ici comparu librement devant la cour.

Banda et Jerbo sont accusés d’atteintes à la vie et tentatives d’atteintes à la vie, attaques délibérées contre le personnel et les installations d’une mission des Nations unies ainsi que pillages. Les charges ont été confirmées par la chambre préliminaire le 7 mars 2011. Selon l’accusation, les deux hommes et d’autres chefs rebelles auraient dirigé une attaque menée dans la soirée du 29 septembre 2007 contre la Mission de l’Union africaine au Soudan (AMIS), établie sur la base militaire de Haskanita. Le procureur soutient que l’assaut était dirigé contre le personnel, les installations, le matériel, les unités et les véhicules employés dans le cadre d’une mission de maintien de la paix mise en place conformément à la Charte des Nations unies. Au cours de l’attaque, douze soldats de la paix ont été tués et du matériel pillé. Le personnel et le matériel avaient pourtant droit à la protection garantie aux civils et aux biens de caractère civil, souligne l’accusation. ER