17.06.13 - MTPI/FUGITIFS - LE PROCUREUR ANNONCE DE NOUVELLES INIATIATIVES EN VUE DE FAIRE ARRETER KABUGA ET DEUX AUTRES FUGITIFS

Arusha, 17 juin 2013 (FH) - Le bureau du procureur au Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI) annonce qu’il va lancer de nouvelles initiatives pour mettre la main sur l’argentier présumé du génocide des Tutsis de 1994, Félicien Kabuga, et deux autres accusés en fuite.

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« Le bureau du procureur continue de rechercher les trois fugitifs de haut niveau, Félicien Kabuga, Protais Mpiranya et Augustin Bizimana », indique le procureur Hassan Bubacar Jallow, dans un rapport publié sur le site du MTPI. Parent par alliance de l’ex-président Juvénal Habyarimana, l’homme d’affaires Kabuga était, de l’avis de ses compatriotes, l’homme le plus riche du Rwanda au déclenchement du génocide. Pour sa part, Bizimana était ministre de la Défense tandis que le major Mpiranya commandait le bataillon d’élite qui assurait la garde du chef de l’Etat. « Le Mécanisme se prépare à lancer plusieurs nouvelles initiatives visant à accroître l’intérêt et la participation publics à la traque, en appui aux efforts du bureau du procureur », annonce le texte en anglais. Il ne précise pas la nature de ces initiatives.« Nous continuerons nos contacts avec le Kenya, le Zimbabwe et d’autres Etats de la région des Grands lacs et prions le Conseil (de sécurité) d’appeler tous les Etats à coopérer avec le Mécanisme », a ajouté Jallow. Des sources au MTPI ont longtemps soutenu que Kabuga menait des affaires commerciales au Kenya et que Mpiranya bénéficiait de la protection de hautes autorités zimbabwéennes. Ce qu’ont démenti les gouvernements mis en cause.Six autres accusés étaient recherchés par le MTPI mais leurs dossiers ont été renvoyés vers la justice rwandaise.Kigali a entrepris de les rechercher avec l’aide du Mécanisme. S’ils sont arrêtés, ils seront transférés au Rwanda pour y être jugés. Quant à Kabuga, Bizimana et Mpiranya, ce sont, selon les termes de Jallow, « des accusés de très haut niveau » qui doivent comparaître devant une juridiction internationale.ER