18.06.13 - CPI /LIBYE - LE PROCES DU FILS DE KADHAFI S’OUVRIRA EN LIBYE EN AOUT

Arusha, 18 juin 2013 (FH) - Tripoli a défié les juges de la Cour pénale internationale (CPI) en annonçant lundi que Saïf Al-Islam Kadhafi, le fils de l’ancien dictateur libyen serait jugé dans son pays à partir d’août prochain.

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La CPI avait, fin mai, débouté les nouvelles autorités libyennes de leur demande de déférer devant leurs propres tribunaux le fils de feu le colonel Mouammar Kadhafi. Sous le coup d’un mandat de la Cour pour crimes contre l’humanité (meurtre et persécution) commis en Libye début 2011, le fils de Kadhafi est actuellement détenu dans le sud-ouest de son pays.Selon l’AFP, un membre du bureau du procureur général à Tripoli, Al-Seddik Al-Sour,  a annoncé à la presse que la première audience était prévue durant la première quinzaine d’août prochain. Le fils de l’ancien autocrate répondra, selon la même source, de « crimes commis contre le peuple libyen durant la révolution » de 2011.Dans leur décision du 31 mai, les juges de la Cour avaient émis des doutes sur la capacité du nouveau gouvernement libyen à garantir un procès juste et équitable au fils de Kadhafi actuellement détenu à Zenten, depuis son arrestation en novembre 2011. Dans leur décision susceptible d’appel, ils avaient enjoint Tripoli de remettre le suspect à la CPI.Saïf Al-Islam Kadhafi comparaîtra, toujours selon le bureau du procureur général libyen, avec d'autres anciens responsables libyens, dont Abdallah Al-Senoussi, l'ex-chef des renseignements, Baghdadi Al-Mahmoudi, dernier premier ministre de l'ancien régime et  Mansour Daw, ancien chef de la garde populaire. « Cette affaire ne sera pas divisée. Ces responsables se réunissaient ensemble pour concevoir une politique de répression et un même plan criminel ; les juger séparément perturberait le procès », a précisé Al-Seddik Al-Sour.Abdallah Al-Senoussi est également recherché par la CPI. La Cour a autorisé vendredi la Libye à le garder sur son sol, dans l'attente d'une décision sur la compétence de la CPI pour le juger. Comme dans l’affaire Kadhafi fils, Tripoli a demandé que la Cour internationale se déclare incompétente au profit des tribunaux libyens.ER