28.06.13 - SYNTHESE HEBDOMADAIRE - BENSOUDA DENONCE LE « TRAITEMENT PRIVILEGIE » ACCORDE AU VICE-PRESIDENT KENYAN

Arusha, 28 juin 2013 (FH) - La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, dénonce « le traitement privilégié » accordé par les juges au vice-président kényan. En France, des associations déposent plainte pour « complicité de génocide » au Rwanda contre un ancien gendarme.

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CPILa procureure de la CPI veut faire appel  d’une récente décision judiciaire accordant au vice-président kényan, William Ruto, de ne participer physiquement qu’à des étapes –clés de son procès qui doit démarrer le 10 septembre. Dans une décision prise à la majorité le 18 juin, la chambre saisie de l’affaire a accordé cette dérogation compte tenu « des importantes fonctions d’une extraordinaire dimension » que doit assumer le dirigeant kényan poursuivi avec le journaliste Joshua Sang.  « Tous les accusés sont égaux devant la loi », souligne Fatou Bensouda, en demandant à la chambre de lui donner l’autorisation de faire appel. RWANDA/FRANCETrois ONGs françaises ont annoncé mardi avoir déposé une plainte « pour complicité de génocide » au Rwanda, contre Paul Barril, un ancien capitaine de la gendarmerie française. La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), la Ligue française des droits de l’homme (LDH) et l’association Survie ont déposé lundi leur plainte au Tribunal de grande instance de Paris.Les trois organisations accusent Paul Barril d’avoir, entre autres, en plein génocide des Tutsis, signé un accord de fourniture d’armes et de formation avec le Premier ministre rwandais de l’époque, Jean Kambanda. Condamné à la perpétuité par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), ce dernier est actuellement emprisonné au Mali.Le parquet général à Paris a annoncé jeudi que la justice française ouvrirait le 4 février 2014 son tout premier procès impliquant une personne accusée d’avoir joué un rôle dans le génocide des Tutsis de 1994 au Rwanda. Le capitaine Pascal Simbikangwa, ancien officier au Service central de renseignements du Rwanda (SCR), sera jugé par la Cour d’assises de Paris « du 4 février au 28 mars 2014 », selon un porte-parole de parquet. Aujourd’hui âgé de 53 ans, Simbikangwa est notamment accusé d'avoir distribué des armes à des barrières tenues par des miliciens extrémistes hutus Interahamwe et, fort de son influence et de son autorité, de les avoir encouragés à commettre les massacres.ER