08.07.13 - CPI /BEMBA - LA DEFENSE DU SENATEUR CONGOLAIS JEAN-PIERRE BEMBA REPRENDRA LE 15 JUILLET

Arusha, 08 juillet 2013 (FH) – Suspendue depuis plus d’une semaine, la défense du sénateur congolais Jean-Pierre Bemba reprendra le 15 juillet devant la Cour pénale internationale (CPI), apprend-on lundi.

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« Suite à la conférence de mise en état du 27 juin 2013, les juges ont décidé que la  prochaine audience dans l’affaire Bemba aurait lieu du 15 au 17 juillet, avec la déposition du témoin D04-15, du fait des dispositions prises pour organiser sa déposition », a indiqué le service de presse de la Cour. La plupart des témoins de Bemba déposent en vidéo-conférence, faute de documents de voyage. Certains sont réfugiés dans des pays africains où la mise en place d’un lien vidéo avec la CPI exige que des employés de la Cour se déplacent préalablement sur place.Au terme du témoignage de D04-15, les juges entameront leurs vacances qui dureront jusqu’au 12 août prochain.Poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, l’homme politique congolais répond d’exactions perpétrées en Centrafrique en 2002 et 2003 par des éléments de son ancienne rébellion du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), qui compte aujourd’hui parmi les principales forces de l’opposition au président Joseph Kabila. A l’époque, des troupes du MLC avaient été envoyées en renfort au président centrafricain Ange-Félix Passé alors aux prises avec des rebelles conduits par François Bozizé lui-même chassé du pouvoir en mars dernier par un autre groupe rebelle.Depuis le début de sa défense en août 2012,  Jean-Pierre Bemba a déjà cité une vingtaine de témoins et une vingtaine d’autres sont attendus dont Bemba lui-même, selon son avocat Aimé Kilolo. Lors de la conférence de mise en état du 27 juin, Me Kilolo a estimé qu’il aurait encore besoin de deux mois, après les vacances judiciaires, pour boucler sa preuve. Jean-Pierre Bemba est poursuivi, en qualité de supérieur hiérarchique, pour n’avoir pas prévenu les crimes commis par des hommes du MLC en Centrafrique, ni sanctionné les auteurs de ces graves violations du droit international humanitaire. Il rétorque que depuis son quartier général à Gbadolite, en République démocratique du Congo (RDC), il ne pouvait contrôler ses troupes en mission de renfort en Centrafrique.Arrêté en mai 2008, il est en procès depuis novembre 2010.ER