12.07.13 - SYNTHESE HEBDOMADAIRE - NDJAMENA INVENTORIE LE PATRIMOINE DE HISSENE HABRE, ABIDJAN RENVOIE SIMONE GBAGBO AUX ASSISES

Arusha, 12 juillet 2013 (FH) – Le Tchad a entrepris de répertorier les biens et avoirs de l’ancien président Hissène Habré arrêté le 30 juin à Dakar, au Sénégal. En Côte d’Ivoire, un tribunal a renvoyé aux assises Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien président actuellement détenu à La Haye.

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Inventaire du patrimoine de Hissène Habré : avant-même le démarrage du procès de Hissène Habré, le Tchad a annoncé au début de la semaine avoir commencé à répertorier les biens de l’ancien président. En exil au Sénégal depuis 22 ans, Hissène Habré a été arrêté à Dakar le 30 juin et inculpé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, deux jours plus tard. L’identification de son patrimoine ne s’annonce cependant pas facile parce que, comme le reconnaît le ministre tchadien de la Justice, Jean- Bernard Padaré, le suspect a pris le soin de cacher sa fortune à l’étranger. Pour son jugement, le gouvernement sénégalais et l’Union africaine (UA) ont signé un accord, en vue de la création, au Sénégal, d’un tribunal spécial.Simone Gbagbo renvoyée aux assises : un tribunal ivoirien a renvoyé mercredi aux assises 84 proches de l’ancien président Laurent Gbagbo aujourd’hui détenu au siège de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, aux Pays-Bas. En tête de la liste, figure l’épouse de l’ancien chef d’Etat, Simone Gbagbo, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI. La Cour n’a pas encore réagi à cette décision de la justice ivoirienne. A La Haye, Simone Gbagbo est soupçonnée de crimes contre l’humanité, dont meurtres, viols, persécution et autres actes inhumains. Comme dans le cas de son mari, il s’agit de crimes commis en Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.Demande de surseoir au procès d’al-Senoussi dans son pays : les avocats d’Abdallah al-Senoussi, ex-chef des renseignements libyens et beau-frère de feu le colonel Moummar Kadhafi, demandent à Cour pénale internationale d’ordonner à la Libye de surseoir à l’ouverture annoncée du procès de l’ancien responsable, en attendant que la Cour statue définitivement sur les demandes de Tripoli. Un procureur libyen a annoncé le 17 juin que plusieurs anciens dignitaires, dont Abdallah al-Senoussi et Saif al-Islam Kadhafi, fils de l’ancien autocrate, seraient jugés par un tribunal de leur pays à partir d’août. Les deux hommes font pourtant l’objet de mandats d’arrêt de la CPI non encore exécutés par la Libye. Tripoli a fait valoir, devant la Cour internationale, son droit de les juger. Mais la CPI n’a pas encore rendu sa dernière décision.LA SEMAINE PROCHAINELa CPI siégera la semaine prochaine pour entendre un nouveau témoin de la défense du sénateur congolais Jean-Pierre Bemba poursuivi pour des crimes commis en Centrafrique. Au terme de cette audition, les juges entameront leurs vacances d’été qui dureront jusqu’au 12 août.ER