18.07.13 - SENEGAL/TCHAD - PLUS DE 1.000 PARTIES CIVILES DEJA ENREGISTREES DANS L’AFFAIRE HABRE

Arusha, 18 juillet 2013 (FH) – Un peu plus de 1.000 victimes se sont constituées parties civiles mercredi contre l’ancien président tchadien, Hissène Habré, accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et tortures, apprend-on jeudi.

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En exil au Sénégal depuis 22 ans, M.Habré a été arrêté le 30 juin à son domicile à Dakar et inculpé deux jours plus tard.Selon RFI, ce sont exactement 1. 015 victimes qui se sont déclarées parties civiles devant les chambres africaines extraordinaires créées au sein du système judiciaire sénégalais pour juger Hissène Habré.Mercredi, les juges d’instruction sont immédiatement entrés en action, en entendant les cinq premières victimes.Les quatre juges d'instruction africains vont prochainement se déplacer au Tchad pour entendre les témoins à charge et à décharge, et préparer le procès. La phase d’instruction devrait durer 15 mois et le procès pourrait démarrer en 2014.Pour sa part, le gouvernement de Ndjamena a entrepris l’inventaire des biens et avoirs de l’ex-chef de l’Etat, dont l’essentiel se trouverait à l’étranger, selon le ministre tchadien de la Justice,  Jean-Bernard Padaré.Des documents de la Direction de la documentation et de la sécurité, la police politique de Habré, découverts par Human Rights Watch (HRW) en 2001, ont révélé les noms de 1.208 personnes exécutées ou décédées en détention, et de 12. 321 victimes de diverses violations des droits de l’homme.Habré avait été inculpé une première fois au Sénégal en 2000. Mais les tribunaux sénégalais s’étaient déclarés incompétents, obligeant les victimes à déposer plainte en Belgique. En septembre 2005, après quatre années d’enquête, un juge belge avait inculpé Habré, et Bruxelles avait demandé son extradition. Après le refus du Sénégal d’extrader Habré vers la Belgique et trois années de négociations pointilleuses au sujet d’une demande de l’Union africaine, la Belgique a porté plainte contre le Sénégal devant la Cour internationale de Justice (CIJ). Cette dernière a ordonné au Sénégal, le 20 juillet 2012, de poursuivre Habré « sans aucun autre délai » à défaut de l’extrader.RE