14.08.13 - CPI/KENYA - LE PROCUREUR COMPTE CITER 42 TEMOINS CONTRE LE VICE-PRESIDENT RUTO ET LE JOURNALISTE SANG

Arusha, 4 juin 2013 (FH) - La procureure de Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, compte citer 42 témoins pour prouver ses accusations contre le vice-président kényan William Ruto et le journaliste Joshua Sang, poursuivis dans une même affaire, apprend-on mercredi.

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Encore en liberté, les deux hommes sont accusés de crimes contre l’humanité perpétrés de leur pays d’Afrique orientale lors des violences post-électorales de fin 2007 - début 2008. Leur procès doit s’ouvrir le 9 septembre à La Haye devant une chambre présidée par le juge nigérian Chile-Eboé-Osuji. Ancien député, Ruto a été élu vice-président, en mars dernier, en dépit des accusations portées contre lui.Selon une décision de la chambre rendue vendredi dernier mais qui n’a été reçue que mercredi à l’Agence Hirondelle, le procureur compte faire défiler à la barre 42 témoins. La décision de la chambre ne donne pas d’indication sur l’identité de ses témoins.Les juges n’excluent pas la possibilité d’ordonner à l’accusation de réduire le nombre de ses témoins. Ce sujet sera à l’ordre du jour d’une « conférence de mise en état » qui se tiendra à une date encore à préciser avant le démarrage du procès le 9 septembre.Dans leur décision, les trois juges donnent des instructions concernant le déroulement de l’ouverture des débats. Après la déclaration liminaire du procureur, viendra celle du représentant légal des victimes, suivie de la défense du vice-président et enfin de la défense du journaliste. Chaque partie disposera de deux heures au cours desquelles elle pourra s’appuyer sur des supports audiovisuels.Si un accusé veut prendre la parole, il s’exprimera dans la limite des deux heures allouées à son équipe de défense.Le procureur de la CPI poursuit également le président kényan Uhuru Kenyatta dont le procès doit s’ouvrir en novembreL’Union africaine (UA) avait demandé fin mai la clôture des poursuites contre les deux plus hauts responsables du Kenya, accusant la CPI de se livrer à « une sorte de chasse raciale » aux Africains.Dans sa réaction, la Cour a réitéré son indépendance et son impartialité. Jusqu’à présent, les trois accusés ont comparu librement mais la procureure Fatou Bensouda a prévenu qu’elle pourrait demander des mandats d’arrêt s’ils ne coopéraient pas.ER