19.03.13 - CPI /RUTO - AFFAIRE RUTO : MISE EN GARDE CONTRE TOUTE INTERFERENCE AVEC LES TEMOINS

Arusha, 19 septembre 2013 (FH) – La chambre de la Cour pénale internationale (CPI) qui juge le vice-président kényan William Ruto et le journaliste Joshua Sang a lancé mercredi une mise en garde contre toute forme d’interférence avec les témoins.

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A l’ouverture du procès, il y a une dizaine de jours, la procureure Fatou Bensouda avait dénoncé plusieurs cas d’intimidations de témoins potentiels et avait menacé d’engager des poursuites contre les responsables présumés.En ouvrant les débats mercredi après-midi, le juge Chile Eboe-Osuji a rappelé que tout acte de corruption, d’intimidation d’un témoin ou de vengeance contre lui « constitue une infraction contre l’administration de la justice devant cette cour », selon l’article 70 du Statut de Rome, fondateur de la CPI.Cet article prévoit une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison pour ce comportement.Le juge a par ailleurs rappelé, spécialement aux médias, que la divulgation de l’identité d’un témoin protégé est aussi une infraction. « Ces comportements feront l’objet d’enquêtes et les suspects seront poursuivis », a averti le magistrat nigérian.Poursuivis pour crimes contre l’humanité, William Ruto et Joshua Sang sont accusés d’avoir mené une campagne contre leurs concitoyens de la tribu kikuyue lors des violences post-électorales de 2007-2008.A l’ouverture du procès, le 10 septembre, Fatou Bensouda a soutenu qu’ils voulaient débarrasser la province de la Vallée du Rift d’éléments kikuyus.Tous deux membres de la tribu Kalenjin, les accusés plaident non coupables, affirmant notamment qu’ils sont parents parmi les Kikuyus.ER