22.10.13 - CPI/RUTO - ARRET DE LA CHAMBRE D’APPEL VENDREDI SUR LA PRESENCE DU VICE-PRESIDENT DU KENYA A SON PROCES

Arusha, 22 octobre 2013 (FH) - La chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) rendra son arrêt vendredi sur l’obligation ou non, pour le vice-président du Kenya, William Ruto, d’être présent à son procès, apprend-on mardi.

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Poursuivi pour crimes contre l’humanité, Ruto est en procès depuis le 10 septembre.L’arrêt de la chambre d'appel sera rendu en audience publique et sera retransmis par vidéo en direct sur ??le site de la CPI, indique la Cour dans un communiqué.Le 18 juin, la chambre de première instance avait, à la majorité, accepté la demande de William Ruto d’être excusé d’une présence permanente tout au long de son procès, à l’exception d’un certain nombre d’audiences clés.Le procureur avait fait appel de la décision le 29 juillet. Le 20 août, la chambre d'appel avait accordé un effet suspensif à l'appel interjeté par le procureur, en attendant une décision définitive sur la question. Par conséquent, M. Ruto a dû être présent lors de toutes les audiences en attendant l’arrêt, qui sera rendu ce vendredi.La semaine dernière, les juges ont autorisé le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, également poursuivi par la CPI, à ne pas assister à l'ensemble des audiences de son procès qui doit s’ouvrir le 12 novembre.Le président Kenyatta devra, en revanche, impérativement assister à certaines audiences très importantes.Les deux dossiers kényans ont envenimé les relations déjà difficiles entre la CPI et l’Union africaine (AU) qui l’accuse d’être manipulée par les puissances occidentales.Un sommet extraordinaire de l’UA le 12 octobre à Addis-Abeba, en Ethiopie, a décidé de demander au Conseil de sécurité de l’ONU un ajournement des poursuites contre les deux têtes de l’exécutif du Kenya ainsi que contre le président soudanais Omar el-Béchir. Le Traité de Rome, fondateur de la Cour, permet au Conseil de sécurité de prendre une telle décision.« Aucune accusation ne saurait être lancée ou maintenue devant un quelconque tribunal international contre un chef d’Etat en exercice», a déclaré à la clôture du sommet, le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, président en exercice de l’Union africaine.Kenyatta a cependant promis de continuer à coopérer avec la CPI.ER