La Hongrie s'assurera que le président russe Vladimir Poutine puisse faire le déplacement en toute sécurité pour rencontrer le président américain Donald Trump sur son territoire, a déclaré vendredi le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjarto.
M. Trump a annoncé jeudi qu'il rencontrerait M. Poutine à Budapest "dans les deux prochaines semaines" à l'issue d'un entretien qu'il a qualifié de "très productif" et alors qu'il reçoit le président ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi.
"Bien sûr, ici en Hongrie, à Budapest, nous sommes prêts à fournir les conditions appropriées pour que les présidents américain et russe puissent tenir des pourparlers dans des circonstances sûres et paisibles", a déclaré M. Szijjarto lors d'une conférence de presse.
M. Poutine est sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre présumés mais la Hongrie a annoncé son retrait de la CPI, qui sera effectif le 2 juin 2026.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'est entretenu au téléphone avec M. Poutine dans la matinée.
"La discussion avec le président russe a eu lieu. Les préparatifs battent leur plein", a commenté sur Facebook M. Orban, qui avait assuré plus tôt dans la matinée que Budapest est "le seul endroit en Europe aujourd'hui où une telle rencontre peut avoir lieu".
Le Kremlin a de son côté indiqué que "Viktor Orban a exprimé sa volonté de fournir les conditions nécessaires à l'organisation d'un éventuel sommet russo-américain à Budapest".
M. Poutine a informé M. Orban de sa conversation jeudi avec Donald Trump, "en notant que lors des prochains contacts avec les représentants américains, il est prévu de discuter des prochaines étapes pour trouver des moyens de résoudre pacifiquement la crise ukrainienne, y compris la tenue d'un sommet russo-américain dans la capitale hongroise", a ajouté le Kremlin.
Selon M. Szijjarto, "toutes les questions techniques, de l'emplacement au calendrier, restent à décider, mais dès que la date sera finalisée, nous fournirons bien sûr des informations".
M. Orban, u pouvoir depuis 2010, est le plus proche allié de MM. Trump et Poutine au sein de l'Union européenne et un critique acharné du soutien occidental à Kiev dans sa guerre contre la Russie.
Il a souligné vendredi que son pays s'était révélé être un "partenaire loyal", qui "s'est toujours tenu" aux côtés de ses amis.
En avril, il avait déjà reçu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lui aussi visé par un mandat d'arrêt de l'institution basée à La Haye aux Pays-Bas.