Neuf pays de l'Union européenne (UE) bordant la mer Méditerranée ont appelé lundi à l'ouverture des points de passage pour que l'aide humanitaire parvienne à Gaza et à des mesures pour garantir le respect du cessez-le-feu.
Le groupe a appelé au "déblocage immédiat de toute l'aide humanitaire pour Gaza", a déclaré le Premier ministre slovène, Robert Golob, lors d'une conférence de presse conjointe après la réunion.
Cette année, elle était accueillie dans la ville côtière de Portoroz en Slovénie, qui en assure la présidence tournante.
"Il n'y a absolument aucune excuse pour que quiconque bloque une telle aide humanitaire et nous attendons pleinement du gouvernement israélien qu'il ouvre le passage de Rafah, mais aussi d'autres points frontaliers, afin que l'aide humanitaire puisse parvenir à Gaza", a ajouté le chef du gouvernement slovène.
Le MED9 souhaite également garantir la sécurité d'accès des médias dans la bande de Gaza.
Les responsables de la France, de Chypre, de la Grèce, de la Croatie, de l'Italie, de Malte, de la Slovénie, de l'Espagne et du Portugal se sont réunis lundi dans le cadre du format MED9 pour discuter des enjeux affectant leur région.
Leur rencontre a également été marquée par la participation du roi Abdallah II de Jordanie et de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rencontré lundi les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner en Israël, au lendemain de frappes israéliennes sur la bande de Gaza qui ont mis à l'épreuve la fragile trêve en vigueur depuis le 10 octobre.
M. Golob a indiqué que le groupe MED9 souhaitait également s'assurer que l'accord de cessez-le-feu soit "pleinement respecté, notamment en déployant des observateurs sur le terrain".
A la suite des bombardements israéliens de dimanche qui ont fait plusieurs dizaines de morts à Gaza, le vice-président américain JD Vance avait estimé que "le cessez-le-feu a toutes les chances d'offrir une paix durable. Il y aura des hauts et des bas, et nous devrons surveiller la situation".
La Slovénie a interdit d'entrée en septembre M. Netanyahu en raison des mandats d'arrêt délivrés à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Elle a reconnu l'Etat de Palestine en 2024.