La junte militaire au pouvoir en Birmanie a nié samedi avoir tué des civils dans un raid aérien contre un hôpital, qui a fait au moins 33 morts mercredi dans l'Etat de Rakhine, dans l'ouest du pays.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la frappe mercredi soir contre l'hôpital de Mrauk U, principal centre de soins de cette région frontalière du Bangladesh, a fait au moins 33 morts et 20 blessés, parmi lesquels des personnels de santé, des patients et des membres de leurs familles.
"Ceux qui ont été tués ou blessés n'étaient pas des civils, mais des terroristes et leurs soutiens", a au contraire affirmé samedi le média officiel de la junte Global New Light of Mynanmar (GNLM).
Selon ce média, l'armée birmane "a pris des mesures de sécurité nécessaires et lancé une opération antiterroriste le 10 décembre contre les bâtiments utilisés comme base par les terroristes".
L'Etat de Rakhine est presque entièrement contrôlé par l'Armée d'Arakan (AA), un groupe ethnique armé actif bien avant que les militaires birmans ne renversent le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi en 2021.
L'AA a pour sa part donné un bilan de 33 morts et 76 blessés.
Les Nations Unies ont réclamé jeudi des "enquêtes", le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, soulignant sur X que "de telles attaques pourraient constituer un crime de guerre".

