La police suédoise a annoncé vendredi qu'elle n'ouvrirait pas d'enquête à la suite de la plainte du fondateur de WikiLeaks Julian Assange contre la décision de la Fondation Nobel d'octroyer le prix Nobel de la paix à l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado.
M. Assange a affirmé que cette décision était contraire aux principes édictés par Alfred Nobel, en raison du soutien de Mme Machado aux actions de Donald Trump hostiles au président vénézuélien de gauche Nicolas Maduro.
Dans le texte de sa plainte, Julian Assange a affirmé que le prix 2025 constituait un "détournement de fonds et une facilitation de crimes de guerre au regard du droit suédois".
Dans un mail adressé à l'AFP, l'inspecteur Rikard Ekman a souligné que la plainte ne contenait aucune information suggérant qu'un délit avait été commis.
"Ayant décidé de ne pas ouvrir d'enquête préliminaire, aucunes investigations ne seront menées sur la base de cette plainte", a ajouté l'inspecteur Ekman.
Le Comité Nobel norvégien a décerné le prix à Mme Machado pour ses efforts en faveur d'une transition démocratique au Venezuela.
M. Assange a estimé que le choix de Mme Machado contrevenait au testament d'Alfred Nobel de 1895 - qui stipule que le prix doit être décerné à la personne qui aura fait "le plus ou le meilleur travail en faveur de la fraternité entre les nations, de l'abolition ou de la réduction des armées permanentes et de la tenue et de la promotion de congrès pour la paix".
Il a également demandé le gel du chèque de 11 millions de couronnes (1,18 million de dollars) promis à la lauréate.
Les Etats-Unis ont déployé au large de l'Amérique latine d'importantes forces navales et aériennes et des dizaines de petites embarcations soupçonnées de transporter de la drogue ont été bombardées en mer des Caraïbes et dans l'océan Pacifique, ce qui a fait une centaine de morts.
Julian Assange a été libéré de sa prison britannique en juin 2024 à l'issue d'un accord conclu avec la justice américaine qui réclamait son extradition, après des années d'incarcération pour avoir rendu publics des centaines de milliers de documents confidentiels du gouvernement américain.
