L'armée nigériane dit avoir libéré plus de 1.800 civils des mains de Boko Haram en une semaine

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L'armée du Nigeria a libéré 1.880 civils des mains de Boko Haram et capturé plus de 500 combattants au cours de la semaine écoulée dans la forêt de Sambisa, bastion du groupe islamiste dans le nord-est du pays, a déclaré mercredi un haut responsable militaire.

L'armée mène des opérations dans cette forêt de quelque 1.300 km2, située dans l'Etat du Borno, où des combattants du groupe ont trouvé refuge après des revers militaires.

"Lors de nos opérations sur la période du 14 au 21 décembre 2016, un total de 1.880 civils ont été sauvés dans les enclaves de Boko Haram", a déclaré le général Leo Irabor dans un communiqué publié après une conférence de presse dans la capitale du Borno, Maiduguri. 

Le responsable a ajouté que les opérations se poursuivaient dans le cadre de la campagne lancée l'an dernier pour extirper les islamistes de la zone.

Selon le général Irabor, plusieurs centaines d'insurgés ont également été capturés.

"De même, entre les 14 et 21 décembre, un total de 564 terroristes de Boko Haram ont été arrêtés et 19 autres se sont rendus à nos soldats. Sept suspects d'enlèvement et 37 étrangers ont également été arrêtés", a-t-il dit. Le groupe islamiste est l'auteur de nombreux enlèvements, dont celui de plus de 200 lycéennes de la ville de Chibok en avril 2014.

Plusieurs hommes de Boko Haram ont été tués et une cache d'armes et de munitions a également été découverte, toujours selon le responsable militaire.

Secte salafiste extrémiste à l'origine, Boko Haram s'est mué en mouvement jihadiste à la mort de son fondateur Mohammed Yusuf, en 2009. Les violences du mouvement et leur répression ont fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria. 

L'année dernière, le gouvernement nigérian avait annoncé que la secte jihadiste était "techniquement vaincue". De fait, l'armée nigériane et ses alliés régionaux ont repris de larges pans de territoires aux islamistes dans le nord-est du Nigeria. Mais ceux-ci poursuivent des attaques ciblées et des attentats, parfois commis par des femmes.